ConnexionS'abonner
Fermer

Cessions-acquisitions dans le BTP : un dynamisme toujours présent

Publié le 01 juin 2023

Partager : 

In Extenso Finance vient de publier la septième édition de son étude « Régions & Transmission : panorama des cessions et acquisitions de PME », en partenariat avec Epsilon Research. Après une année 2021 exceptionnelle, 2022 était attendue comme une année de contraction de l’activité sur ce marché. Les résultats ont finalement déjoué tous les pronostics.
Cessions-acquisitions dans le BTP : un dynamisme toujours présent - Batiweb

Le marché des cessions-acquisitions de PME, confronté à la hausse des taux d’intérêt, aux tensions inflationnistes et aux incertitudes liées à la guerre en Ukraine, a su faire fi de toutes ces embûches, et a fait preuve d’une forte résilience en 2022.

Enregistrant 1 080 opérations (contre 1 172 en 2021), l’activité du marché des cessions-acquisitions n’a reculé que de -8 % par rapport à 2021, qui a été marquée par un effet de rattrapage exceptionnel après un an de crise sanitaire et économique.

De bons résultats qui s’expliquent notamment par la robustesse de certains secteurs et les fondamentaux, notamment régionaux, de ce marché. De quoi rassurer sur l’activité du marché pour l’année en cours.

 

Le BTP comme locomotive sur le marché des cessions-acquisitions

 

Le secteur du BTP reste particulièrement dynamique (+52 %), avec 112 opérations pour la deuxième année post Covid, notamment pour les entreprises du second œuvre, qui sont les plus prisées par les acquéreurs. La majorité des acquisitions dans ce secteur ont été réalisées par des entreprises non cotées en 2022.

Au niveau régional, l’axe Paris-Lyon est resté solide en raison de l’attractivité structurelle de ces deux grandes métropoles. En ce qui concerne l’Île-de-France, le dynamisme est stimulé par la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, et la réalisation des chantiers du Grand Paris. Pour la région lyonnaise, l’activité s’est maintenue à un niveau élevé grâce à un marché de l’emploi en plein boom dans un tissu économique bien diversifié.

D’autres régions ont su tirer leur épingle du jeu, comme la Bretagne, la Normandie ou encore les Hauts-de-France, où l’activité a gardé un fort dynamisme avec des résultats en hausse.

 

Des investissements en hausse mais une prudence toujours de mise

 

Le marché des cessions-acquisitions a également résisté grâce au renforcement du mouvement de financiarisation de l’économie. Les fonds d’investissement ont continué d’accroître le niveau de leur investissement dans les PME françaises, passant de 14 % en 2021, à 22 % en 2022. Les fonds disposant d’un volume de liquidités important en 2022 ont soutenu les stratégies de croissance externe de leurs participations.

Malgré sa résilience en 2022, le marché des cessions-acquisitions a été marqué par une prudence accrue des acquéreurs, qui ont majoritairement misé sur des PME du segment de valorisation, de 5 millions à 50 millions d'euros, aux résultats plus solides, au détriment de plus petites entreprises.

 

À quoi s’attendre pour 2023 ?

 

L’optimisme est-il de rigueur en 2023 pour ce marché ? Difficile à dire. Les chefs d’entreprise sont, depuis 2022, en proie à des « stop and go » psychologiques, oscillant entre confiance dans l’avenir et repli, en raison de la multiplication des incertitudes.

Ainsi, si les tendances légèrement baissières de la fin d’année 2022 semblent se confirmer sur les premiers mois de l’année 2023, les fondamentaux restent solides, et le marché des cessions-acquisitions devrait, encore une fois, prouver sa résilience en 2023.

 

Jérémy Leduc

Photo de une : Adobe Stock

Sur le même sujet

bloqueur de pub détecté sur votre navigateur

Les articles et les contenus de Batiweb sont rédigés par des journalistes et rédacteurs spécialisés. La publicité est une source de revenus essentielle pour nous permettre de vous proposer du contenu de qualité et accessible gratuitement. Merci pour votre compréhension.