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Le marché du ciment sera encore dans le rouge en 2015

Publié le 09 avril 2015

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Le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) relève une nouvelle dégradation du marché du ciment, avec une baisse supplémentaire de 5,5 % à fin 2014 par rapport à 2014. Avec une consommation de 18,2 millions de tonnes, cette nouvelle dégradation porte la contraction du marché à 30 %, sur la période 2007- 2014. Détails des prévisions 2015 pour le marché du ciment.
Le marché du ciment sera encore dans le rouge en 2015 - Batiweb

« L'industrie cimentière n'avait pas connu de consommation (18 millions de tonnes) aussi basse depuis 1964 », a déploré le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) lors de la présentation des résultats 2014 et des prévisions pour 2015 pour le secteur.

« Nous ne percevons aucun signe de redémarrage pour le secteur et nous maintenons notre pessimisme », a reconnu Jean-Yves Le Dreff, président du SFIC. L'année dernière, le marché du ciment a poursuivi la forte et constante dégradation entamée depuis le début de la crise, avec une chute de 5,5 % de la consommation en France à 18,2 millions de tonnes.

Depuis le début de la crise, pratiquement un tiers du marché (30 %) a « disparu », a relevé M. Le Dreff, qui constate que le secteur du bâtiment est « le dernier à repartir en France, alors qu'il est le plus générateur de valeur et d'emploi ».

Le président du SFIC a même constaté une « accélération de la crise au deuxième semestre 2014 » qui s'est prolongé au premier trimestre de cette année avec une chute de la consommation qui a atteint 10 %.

Un léger redressement au 2T ?

Dans ces conditions, l'industrie cimentière ne s'attend pas à rebondir cette année. Elle table toutefois sur un redressement au deuxième semestre « si les signes annonciateurs de reprise se concrétisent » dans le secteur du logement, ce qui permettrait de limiter la chute annuelle de la consommation à 3,5 % sur l'année 2015.

En revanche, « la contraction de la demande publique devrait continuer de peser sur les entreprises de travaux publics » en 2015, explique .M. Le Dreff qui ne s'attend donc pas à une reprise du secteur.

Les attentes du SFIC

Face à la chute de ses marchés, l'industrie cimentière souligne l'importance « de préserver les leviers de sa compétitivité ». Elle demande notamment au gouvernement un accès à « un prix de l'énergie compétitif », rappelant que cette industrie, grande consommatrice d'électricité, ne bénéficie pas du statut d'électro-intensif, contrairement à la sidérurgie et la chimie.

Dans le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, « les consommations d’énergies et les émissions de CO2 associées aux produits importés » doivent être prises en compte, affime-t-elle.

Elle appelle également de ses voeux « des conditions de marchés équitables qui garantissent une neutralité technologique des pouvoirs publics dans les mesures proposées par la loi et ses décrets d’application ».

Plus concrètement, le SFIC réclame des « mesures concrètes » en faveur du développement du report modal, ferroviaire et fluvial, qui reste « largement insuffisant » aujourd’hui.

Enfin, le syndicat attend une meilleure prise en compte de la valorisation des combustibles solides de récupération (CSR) dans l’industrie, par l’intégration des pratiques de valorisation CSR opérationnelles dans les procédés industriels de fabrication.

L'industrie cimentière réalise un chiffre d'affaires annuel de 2,5 milliards d'euros en France, où elle dispose de 40 sites industriels et de près de 5 000 emplois directs.

C.T (avec AFP)
© Fotolia

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