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Soprema fait la part belle au biosourcé

Publié le 21 mai 2019

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A l’aube de la nouvelle réglementation environnementale des bâtiments neufs, Soprema revient sur ses solutions d’isolation biosourcées. Des produits qui ne cessent de gagner des parts de marché et qui contribuent à la construction de bâtiments « plus sains » et performants. Alors que le bâtiment est encore responsable de 45% de la consommation énergétique nationale et de 25% des émissions de gaz à effet de serre, faire évoluer les pratiques se veut indispensable.
Soprema fait la part belle au biosourcé - Batiweb

Chez Soprema, le déploiement d’isolants biosourcés ne date pas d’hier. Depuis 10 ans, l’industriel innove pour répondre aux enjeux environnementaux, énergétiques et réglementaires et au défi du bâtiment bas carbone. Il travaille notamment à la substitution de ses produits pétrosourcés par des produits plus verts.  

 

Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 21 mai, Hervé Fellmann, directeur général de Soprema, s’est référé à des solutions d’isolation « écosourcées® ». Ici, les matières premières « pétrolières » sont remplacées par des matières premières biosourcées et/ou issues du recyclage. Dans le cas de Soprema, on va parler de ouate de cellulose et de fibres de bois, des solutions qui se distinguent de par leur capacité à stocker du carbone et à offrir de hautes performances techniques.
 

 

Un marché qui se développe
 

 

Le marché des isolants biosourcés ne demande qu’à se développer, grâce notamment à la future réglementation environnementale des bâtiments neufs qui devrait faire la part belle au confort de l’occupant.
 

 

Actuellement, les matériaux biosourcés représentent environ 10% du marché de l’isolation, un chiffre qui devrait certainement croître dans les prochaines années. Matthieu Lechantre, directeur marketing – Soprema, souligne que les professionnels et les particuliers ont pris conscience de l’enjeu climatique et de l’importance de « préserver les ressources et la planète » ; une prise de conscience désormais législative. Il indique que la profession est « de plus en plus en demande » de solutions écosourcées qui représentent à ce jour 280 millions de m2.

©R.C
 

 

Hervé Fellmann révèle qu’en 2018, les produits biosourcés ne représentaient que 10% du chiffre d’affaires de la société. « A fin avril, on est passé à 12% ». Soprema s’attend même à une croissance « de l’ordre de 25% entre 2018 et 2019. Il y a un véritable démarrage ».
 

 

S’appuyer sur le label « Produit biosourcé »
 

 

Soprema souhaite d’ailleurs démocratiser la filière biosourcée et pour ce faire, compte bien s’appuyer sur le label « Produit biosourcé » lancé en juin 2017 par Karibati. Les matériaux biosourcés, « ce n’est pas un effet de mode. Ça va devenir très important », se réjouit M. Fellmann. C’est pourquoi Soprema propose des produits accessibles au plus grand nombre (négoces, professionnels et particuliers) et adaptés aux projets dans le neuf comme en rénovation.
 

 

Plusieurs références ont d’ores et déjà été labellisées « Produit biosourcé ». Les panneaux rigides isolants PAVATEX en fibre de bois (Pavatherm®, Pavawall® GF, Pavawall® Smart, Isolair®) ; et la ouate de cellulose Univercell®, Valocell-Pavafloc®, Therméo-Thermacell®.
 

 

Bien sûr, le déploiement du biosourcé dépend pour beaucoup de l’intérêt porté à ces solutions par les professionnels du secteur : architectes, maîtres d’œuvre et d’ouvrage, artisans du bâtiment, etc. « Les artisans ont besoin de systèmes qui ont fait leurs preuves » mais qui présentent un « petit plus ». Les solutions Soprema leur permettent de proposer des devis alternatifs pour une mise en œuvre similaire. L’industriel en est convaincu : « Les usagers sont de plus en plus au fait des bénéfices apportés par le biosourcé ».
 

 

Quels sont ces bénéfices ?
 

Soprema cite :

  • Leurs hautes performances thermiques, acoustiques et hygrothermiques ainsi qu’une forte durabilité ;
  • Leur faible impact environnemental ;
  • Leurs avantages économiques : baisse du coût global de l’énergie, mise en place d’une économie circulaire ;
  • Leurs atouts sociaux : confort en hiver comme en été.

 

Les produits biosourcés offrent ainsi de nombreux avantages en termes de performances thermique et acoustique mais également en matière de déphasage. Actuellement, Soprema compte sur une capacité de production de 25 000 tonnes par an.
 

 

Focus sur la ouate de cellulose Univercell®

 


La ouate de cellulose sert trois principales techniques : le soufflage pour les combles perdus, l’insufflation et la projection humide. Elle assure l’isolation thermo-acoustique de parois, planchers, rampants de toiture.

©Soprema


La solution développée par Soprema est produite à Cestas (33). Fabriquée à partir de 85% de journaux recyclés, Univercell® est la seule ouate de cellulose bénéficiant d’une FDES dédiée. Elle nécessite une faible consommation d’énergie grise pour sa fabrication. Sous Avis Techniques et certifiée ACERMI, elle résiste au feu et évite le développement de moisissures. Sa densité permet de réduire la quantité de matière à appliquer, tout en bénéficiant de la même thermique (35 cm permet d’obtenir une résistance thermique R de 7,00 m2.K/W), d’où un gain de temps et des économies pouvant atteindre 20% en utilisant des machines adaptées. Rappelons qu’une étude Ceremi révélait en 2017 que le prix de gros de la ouate de cellulose, de l’ordre de 4,50 €, était quasiment égal à celui de la laine de verre, et mieux positionné que la laine de roche (7,50 à 8 €).

 


Soprema indique par ailleurs que la ouate de cellulose va bénéficier d’ici la fin de l’année du DTU 45-11 en cours de publication.

 


Une gamme complète de panneaux en fibres de bois

 

Soprema compte sur une gamme complète de panneaux et de systèmes d’isolation à base de fibres de bois dont la production est assurée à Golbey dans les Vosges. Les solutions protègent du froid « grâce à une faible conductivité thermique » ; de la chaleur « grâce à une densité et une capacité calorifique plus élevée que chez les isolants traditionnels », selon l’entreprise ; du bruit également et des moisissures « car ils sont hydrophiles ». 

 


Pavaflex® Confort 36 est le petit dernier de la gamme. Il s’agit d’un panneau isolant doté du « meilleur » lambda en fibres de bois semi-rigide (λD = 0,036 W/(m.K), avance la société. « Il est idéal et polyvalent pour parfaire l’isolation thermique par l’intérieur des combles non aménagés, les combles aménagés et les parois verticales ».

©Soprema - Pavaflex®

 

Autre nouveauté prévue cette année, l'ouverture d'une usine de revalorisation de barquettes PET opaques. Hervé Fellmann indique en effet qu'il n'existe à ce jour aucune filière dédiée. Le site, baptisé SopraLoop, prévoit le recyclage mécanique et chimique de 6 000 tonnes de barquettes alimentaires par an.  

 


Rose Colombel
Photo de une : ©Soprema - Ouate de cellulose

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