Le patrimoine des Français progresse malgré le repli du marché immobilier
Publié le 10 novembre 2025, mis à jour le 10 novembre 2025 à 17h11, par Nils Buchsbaum

Une étude conjointe de l’Insee et de la Banque de France, publiée jeudi 6 novembre, révèle que le patrimoine des ménages français a progressé de 0,7 % en 2024, porté principalement par la hausse de leurs placements financiers. À la fin de l’année, il atteignait 14 953 milliards d’euros, dont plus de 60 % sont investis dans l’immobilier.
Le patrimoine financier net des ménages, c’est-à-dire la différence entre leurs placements financiers et les crédits contractés, a atteint 4 986 milliards d’euros en 2024, soit une hausse de 3,5 % sur un an, selon l’étude.
Les ménages français détenaient environ 2 100 milliards d’euros sur leurs comptes bancaires et livrets d’épargne en 2024, soit une progression de 1,4 % sur un an.
Ils possédaient par ailleurs plus de 2 155 milliards d’euros investis en actions et parts de fonds d’investissement (+1,5 %), ainsi qu'environ 1 860 milliards d’euros placés sur des contrats d’assurance-vie, en hausse de 3,9 %.

Le patrimoine non financier des ménages est constitué en grande partie d'actifs immobiliers
En parallèle, les ménages français affichaient en 2024 une dette d’environ 2 110 milliards d’euros, un niveau quasiment stable par rapport à 2023. Cette stagnation s’explique par « une production de crédits toujours ralentie », soulignent la Banque de France et l’Insee.
Le patrimoine non financier des ménages, constitué en grande partie d’actifs immobiliers, a enregistré une baisse de 0,6 % en 2024, principalement en raison de la baisse des prix des terrains.
Au total, les Français détenaient un peu plus de 9 000 milliards d’euros investis dans l’immobilier à la fin de l’année 2024.
À l’occasion de cette nouvelle publication annuelle, l’Insee et la Banque de France ont procédé à une révision des données de patrimoine des trois dernières années. Initialement annoncée en baisse de 0,9 % en 2023, la valeur du patrimoine des ménages affiche désormais, après correction, une hausse de 0,6 %, la dépréciation des actifs non financiers ayant été surestimée lors des premières estimations.
La Banque de France constate cependant une reprise du marché des crédits immobiliers, avec une hausse de 4 % sur un an en septembre. Les nouveaux prêts atteignent désormais 12,8 milliards d’euros (hors renégociations).
Cette embellie intervient après un fort ralentissement entre mi-2022 et début 2024, période marquée par la hausse des taux directeurs de la BCE pour lutter contre l’inflation. Les taux d’intérêt immobiliers avaient alors bondi de 1,26 % en mai 2022 à 3,61 % en janvier 2024. La reprise actuelle pourrait profiter au marché de l’ancien et stimuler les travaux de rénovation énergétique.
Par Nils Buchsbaum














