Malgré les reculs aux États-Unis, la transition vers les EnR s’accélère
Publié le 13 novembre 2025, mis à jour le 13 novembre 2025 à 17h11, par Nils Buchsbaum

Selon le dernier rapport publié mercredi 12 novembre par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale en énergies renouvelables progresse désormais plus rapidement que celle des énergies fossiles.
Et ce malgré les réorientations politiques observées aux États-Unis. L’AIE prévoit par ailleurs, dans son scénario médian, « une stabilisation de la demande de pétrole autour de 2030. »
Portées par le dynamisme du solaire photovoltaïque, les énergies renouvelables « progressent plus vite que toute autre source majeure d’énergie, quel que soit le scénario envisagé », souligne l’agence dans son rapport annuel World Energy Outlook 2025 (WEO 2025).
Dans ce rapport très attendu par les décideurs, l’AIE décline trois scénarios sur l’avenir énergétique mondial : le premier repose sur les politiques actuellement en vigueur, le second inclut les mesures à adopter si le monde veut atteindre la neutralité carbone en 2050, et le troisième, dit « scénario médian », intègre les engagements déjà annoncés par les États.
À l’échelle mondiale, « les énergies renouvelables poursuivent leur expansion rapide »
Dans ce scénario intermédiaire, les États-Unis verraient leurs capacités renouvelables chuter de 35 % d’ici 2035 par rapport aux prévisions du rapport 2024, en raison des récents changements de politique depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. L’AIE souligne toutefois qu’à l’échelle mondiale, « les énergies renouvelables poursuivent leur expansion rapide. »
La Chine demeure le principal marché et le premier producteur mondial, représentant entre 45 % et 60 % du déploiement des énergies renouvelables au cours de la prochaine décennie, quel que soit le scénario envisagé.
En matière de répartition énergétique, les trajectoires divergent : dans le scénario médian, la demande de charbon atteint un pic, tandis que celle de pétrole se stabilise autour de 2030. Le gaz, en revanche, poursuit sa croissance durant les années 2030, contrairement aux précédentes prévisions — une évolution attribuée à la nouvelle politique énergétique américaine et à la baisse des prix.
Dans le scénario le plus prudent, fondé strictement sur les politiques actuellement en vigueur, la demande de charbon amorce son déclin avant la fin de la décennie. En revanche, celles côté pétrole et gaz poursuivent respectivement leur progression jusqu’en 2050.
Par Nils Buchsbaum














