Aalberts Hydronic Flow Control (HFC) mise sur la formation et le conseil

Pouvez-vous nous présenter brièvement le groupe Aalberts ?
Thierry Perrier : Aalberts est un groupe hollandais, coté à la bourse d’Amsterdam. En quelques chiffres, nous réalisons environ 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et nous sommes peu près 14 500 collaborateurs au niveau du groupe. On est présents dans plus de 50 pays.
Au sein d’hydronic flow control (HFC), nous avons deux marques connues de la profession. La première s’appelle « Comap », plutôt orientée sur les technologies de chauffage, robinetterie et raccords laiton, avec des produits que l’on fabrique dans notre usine d’Abbeville, dans la Somme (80).
Nous avons également une usine à Nevers, dans la Nièvre (58), pour tout ce qui est raccordement de radiateurs et alimentation des planchers chauffants.
De l’autre côté, nous avons la marque « Flamco », qui est plutôt connue pour ses séparateurs d’air et de boues, avec des usines qui sont situées soit aux Pays-Bas, soit en Allemagne, et une petite activité spécifique en Pologne.
Quels sont vos principaux clients ?
Thierry Perrier : En France, ce sont principalement des plombiers-chauffagistes, mais on a également beaucoup d’exploitants et des distributeurs professionnels.
Plus largement, notre travail, c’est aussi de relayer un certain nombre de conseils, donc aller voir des bureaux d’études, de la maîtrise d’ouvrage, toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont des problématiques dans le domaine de la construction pour mieux véhiculer l’eau, mieux la fluidifier, assurer un chauffage correct et faire des économies d’énergie.
Quel était l’objectif des roadshows que vous avez récemment organisés à Lyon, Toulon et Abbeville ?
Thierry Perrier : L’idée de ces formats, c’était de pouvoir rencontrer tous nos partenaires de la filière, que ce soit des installateurs, des bureaux d’études, des exploitants ou des maîtres d’ouvrage.
C’était très interactif. On a vraiment laissé du temps aux questions, parce que parfois il y a des bureaux d’études ou des exploitants qui ont des questions très spécifiques. On a fait venir nos spécialistes pour répondre aux questions techniques.
Le roadshow à Abbeville
Quelles sont les actions de formation que vous mettez en place ?
Sophie Keloganian : On essaie de proposer des formats plutôt variés à nos clients. D’une part, on propose des webinaires une fois par mois. J'anime un webinaire sur des sujets qui peuvent être généralistes ou des sujets qui sont plus liés à nos produits.
Ensuite, on est en train de pousser les formations en présentiel. Donc, un calendrier a été ouvert depuis le début de l'année sur notre usine d'Abbeville, avec 5 thématiques de formation. Dans les thématiques, on va retrouver la pressurisation, l'expansion. On va retrouver la gestion des problématiques d'air et de boues, donc la qualité de l'eau et l'efficacité énergétique. Comment avoir de l'eau de bonne qualité qui permet de véhiculer la chaleur et d'assurer l'efficacité du réseau. Mais aussi une thématique autour du contrôle des émetteurs, c'est-à-dire tout ce qui va être lié à la robinetterie de radiateur. Dans les autres sujets, il y a l'utilisation du multicouche, et l'équilibrage.
On a toujours un peu les économies d'énergie en ligne de mire, parce qu'on ne fait pas que fournir des produits. On est capables de fournir un système global entre le générateur et l'émetteur, mais aussi toute la partie conseils pour faire en sorte que cela fonctionne correctement.
À partir de septembre, on va proposer d'autres dates sur les mêmes thématiques, à Lyon et à Valence.
Ces formations sont-elles payantes ou gratuites ?
Sophie Keloganian : Ce sont des formations sont gratuites et qui vont durer à peu près une journée. L'objectif, c'est de faire du présentiel, que ce soit interactif, de répondre à des problématiques directes du client, et aussi de promouvoir nos produits.
Quelles sont les nouveautés produits que vous avez récemment lancées ?
Sophie Keloganian : Les derniers produits que l’on a sortis, ce sont ceux que l’on a présentés sur Interclima, donc fin 2024. On va avoir un séparateur de boues avec filtre. C’est un produit intelligent. L’objectif étant d'avoir un produit qui puisse alerter quand on a un filtre qui se colmate, pour la maintenance par exemple.
Le nouveau séparateur de boues SideFlow Clean Pro
Nous avons aussi un nouveau collecteur de planchers chauffants. C’est un produit qui est fixé sur platine et a tous ses éléments. Donc on va retrouver thermomètre, débitmètre, pot de terminaison, purgeur et séparateur de boues. Il n’a plus qu’à être posé par l’installateur. Ce sont des produits qui résistent à la corrosion, donc qui apportent une tranquillité d’esprit à l’utilisateur.
Le collecteur Biofloor 9100
Pouvez-vous faire un point sur le marché et la conjoncture en 2025 ?
Thierry Perrier : Les marchés sont très contraints, mais c’est assez varié en fonction des familles de produits. C’est compliqué pour tout ce qui est vraiment lié au neuf, donc notamment les tubes pour le raccordement de radiateurs et les planchers chauffants.
Après, il y a des familles de produits – notamment liées au domaine de la rénovation énergétique – qui se portent extrêmement bien.
Nous avons même des produits en très forte croissance. Tout ce qui concerne la partie chauffage urbain par exemple. Pour nous, c’est un marché qui est considérable.
On arrive à peu près à s’en sortir uniquement grâce au fait qu’on ait une gamme de produits large, et qu’on soit à la fois sur le neuf et la rénovation.
On est aussi contraints par les aléas du gouvernement autour de MaPrimeRénov. On l’introduit, on la suspend, on la remet partiellement. C’est très difficile pour nous industriels.
Propos recueillis par Claire Lemonnier
Photo de une : Aalberts HFC - Comap