Alors que le nouveau ministre du Logement Patrice Vergriete vient de dévoiler sa feuille de route, la crise du logement, elle, se poursuit.

En juillet 2023, les permis de construire augmentent légèrement et s’établissent à 32 400 (+2 % par rapport à juin). Le nombre de logements autorisés se situe cependant 16 % en-dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement.

Les permis pour des logements individuels augmentent légèrement (+2 %) mais restent très inférieurs (-24 %) à leur moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Les permis pour des logements collectifs et en résidence progressent également (+ 2 %) mais restent inférieures de 16 % à cette même référence.

Un pic de permis accordés en août 

Sur les douze derniers mois, le secteur a enregistré une baisse de plus de -22 %, soit 117 300 permis de construire en moins. Le nombre de permis accordés a diminué de -13,6 % par rapport à la période précédant la crise sanitaire.

Toutefois, l'année 2022 a été marquée par un pic dans l'octroi des permis de construire. Ce pic a atteint son apogée en août, notamment en raison d'un afflux de demandes déposées à la fin de l'année 2021. Depuis, le nombre de permis accordés a stagné, oscillant entre 30 000 et 35 000 par mois. Cette fourchette est nettement inférieure aux niveaux d'activité d'avant la crise sanitaire, qui se situaient autour de 40 000 permis délivrés mensuellement.

Des chiffres en cohérence avec les propos tenus par les acteurs du secteur (promoteurs, fédérations et entreprises) qui signalent depuis quelques mois une crise du logement neuf qui s'aggrave.

Recul des mises en chantier

Cette tendance à la baisse se reflète également dans le nombre de mises en chantier, avec seulement 28 900 logements commencés en juillet 2023. 

Sur les douze derniers mois, les estimations du ministère indiquent une baisse de -13,2 % du nombre de chantiers commencés, avec seulement 333 100 chantiers lancés. 

Marie Gérald

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