Il y a un an, le ministère de la Transition écologique faisait état d’une baisse de 11 % des réservations entre 2019 et 2021. En 2022, cette baisse s’est poursuivie, avec -15 % par rapport à 2021.

En novembre dernier, la baisse des ventes de logements neufs inquiétait déjà la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), constatant une chute de près de 30 % des ventes entre le troisième trimestre 2021 et le troisième trimestre 2022.

Cette baisse des réservations s’est accentuée de trimestre en trimestre, tout au long de l’année 2022. Ainsi, au dernier trimestre, seuls 22 500 logements neufs ont été réservés par des particuliers, soit à peine plus que durant le premier confinement du printemps 2020. Bilan : les particuliers ont réservé 110 000 logements neufs en 2022, contre 130 000 en 2021, soit 15 % de moins.

Par ailleurs, au quatrième trimestre 2022, le nombre d’annulations de réservations était en hausse de +15,8 % par rapport à la même période de 2021.

Un contexte économique peu favorable pour les acquéreurs

Cette dégringolade des ventes sur l’année 2022 peut notamment s’expliquer par le contexte d’inflation généralisée, la remontée des taux d’intérêt, et la réglementation durcie sur le taux d’usure. Face à ces difficultés d’accès au crédit, les Français auraient ainsi davantage renoncé à leurs projets immobiliers. 

Les ventes en blocs, qui concernent principalement les bailleurs sociaux, sont également en chute, avec -20 % entre 2021 et 2022, soit moins de 40 000 logements réservés cette année. Cette situation pouvant aussi s’expliquer par la flambée des prix des énergies et la hausse des taux d’intérêt, ayant alourdi la dette des bailleurs sociaux.

Les mises en vente sont également en recul, bien que moins que les réservations, avec -6 %, pour un total de 110 000 logements mis sur le marché en 2022, ce qui prouve que les difficultés viennent davantage du côté des acquéreurs que de celui des promoteurs.

> Découvrir notre nouveau magazine Batiweb

Claire Lemonnier