Pays basque : la construction de résidences secondaires interdite dans 5 communes

Dans cinq communes littorales du Pays basque – à Biarritz, Bayonne, Anglet, Bidart et Boucau – la construction de résidences secondaires sera désormais interdite.
Favoriser les résidences principales
Cette décision fait suite à un vote de la communauté d’agglomération Pays basque, s’appuyant sur la loi Echaniz/Le Meur, votée en novembre 2024. Cette dernière prévoit la délimitation de secteurs à usage exclusif de résidence principale, si la commune applique la taxe annuelle sur les logements vacants ou que la part de résidences secondaires est supérieure à 20 % du parc.
Selon l’INSEE, les résidences secondaires représenteraient aujourd’hui 21 % du parc immobilier au Pays basque, et jusqu’à 50 % dans certaines communes littorales.
Si la ville d'Anglet compte environ 15 % de résidences secondaires, le maire LR estime que cette mesure est nécessaire pour maîtriser ce qui se fera dans les futurs projets. A ce jour, cette commune de 40 000 habitants aurait besoin de 350 nouveaux logements permanents chaque année.
À Chamonix, en Haute Savoie, le maire UDI avait déjà fait voter en mars un plan local d’urbanisme (PLU) interdisant la construction de nouvelles résidences secondaires, représentant 70 % des logements dans la ville. Mais c’est la première fois qu’une telle mesure est prise à l’échelle d’un regroupement de communes et d’un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi).
Tenter de maîtriser la crise du logement
L’objectif des cinq communes ayant voté cette règle sur les résidences secondaires : favoriser les résidences principales, l’offre en logements permanents et freiner les prix de l’immobilier.
Pour rappel, en mars 2023, une mesure de compensation appliquée à 24 communes du Pays basque est entrée en vigueur. Elle impose aux propriétaires de proposer, dans la même ville et à surface équivalente, un bien sur le marché locatif à l’année pour compenser un logement transformé en meublé touristique.
Par ailleurs, pour lutter contre la flambée des prix, le plafonnement des loyers est entré en vigueur dans ces mêmes communes en novembre 2024.
Par Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock