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Formation : Agrément de l’OPCO de la construction

Publié le 05 avril 2019

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La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a profondément modifié la formation et l’apprentissage. Depuis le 1 avril 2019, les 20 OPCA ont été remplacées par 11 Opérateurs de compétences (OPCO). L’OPCO construction (ex Constructys) a été officiellement installé ce jour lors de son Conseil d’administration. Désormais partenaires de 4 branches professionnelles, il aura notamment pour mission d’accompagner les entreprises dans le développement des compétences de leurs salariés.
Formation : Agrément de l’OPCO de la construction - Batiweb

Suite à l’adoption de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » le 5 septembre 2018, les acteurs de la construction ont été amenés à désigner leur futur opérateur de compétences (OPCO). Et c’est Constructys qui s’est vu confier la mission de développer l’alternance, d’accompagner la montée en compétences des TPE-PME et d’appuyer les branches professionnelles dans l’ingénierie de certification et la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences sectorielles.

L’arrêté du 29 mars 2019 a confirmé l’agrément de l’OPCO de la construction qui représentera désormais 230 700 entreprises et 1 151 200 salariés. En effet, le périmètre de l’opérateur s’est élargi à quatre domaines : bâtiment, négoce des matériaux de construction, négoce de bois et travaux publics.

L’OPCO construction devra également assurer un service de proximité. Un communiqué précise : « Les services, l’expertise de la formation professionnelle et des métiers de la filière de la construction sont portés par les réseaux de proximité de Constructys. Ils vont à la rencontre des entreprises du secteur, pour écouter leurs besoins et les accompagner pour réaliser leurs projets de formation ».

Rassembler la filière

La Fédération Française du Bâtiment s’est dit satisfaite de la mise en place de l’OPCO de la construction. « Depuis le début, et dans le cadre de la loi, la FFB a travaillé à mettre en place un opérateur au service des entreprises et en particulier les artisans et les PME avec comme mot d’ordre : simplification, réactivité et efficacité ».

« De plus, cet opérateur regroupe toutes les entreprises du bâtiment, dans une logique de cohésion et de filière. Il aurait en effet été inconséquent de ne pas rassembler les artisans et les entrepreneurs au sein du même OPCO », ajoute le syndicat.

Concernant les artisans, la partie était loin d'être gagnée. En décembre dernier, la Capeb avait indiqué avoir fait le choix politique de participer aux négociations paritaires de constitution de l’OPCO de la Construction. « Pour autant, cet accord n’est pas satisfaisant pour la Capeb car aucune offre de service spécifique en matière de formation n’est proposée pour les TPE », indiquait l’organisme. La Capeb avait même évoqué les difficiles échanges avec la FFB qui, selon Patrick Liébus, s’opposait « systématiquement » et ne respectait pas « les règles de la négociation collective ».

La Capeb avait alors signé deux accords : celui de l’OPCO de la construction et de l’OPCO Pepps (Opérateur de compétences des services de proximité, de l'artisanat et des professions libérales) initié par l’U2P. « L’objectif : mettre les pouvoirs publics face à leurs responsabilités. Ils devront en effet se prononcer sur la cohérence des champs des deux OPCO « choisis » par la Capeb ».

La confédération siège finalement à l’OPCO de la Construction et assure même la présidence de la Section professionnelle paritaire (SPP) Bâtiment. Elle précise : « Son champ d’intervention est celui des TPE de moins de 11 salariés et aussi des entreprises de 11 salariés et plus ». « Cette SPP a des missions essentielles en termes d’offre de services au plus près de nos entreprises : c’est elle qui propose au conseil d’administration de l’OPCO les priorités de formation et de financement des formations des salariés de nos TPE ».

La présidence Capeb a été formalisée par un protocole signé le 25 mars dernier par Patrick Liébus et Jacques Chanut, président de la FFB. « Nous laissons d’autres organisations d’employeurs se battre pour la présidence ou la vice-présidence de l’OPCO de la Construction », souligne la Capeb.

Il ne fait aucun doute que la FFB fera le nécessaire pour défendre les intérêts des entreprises du bâtiment. Déjà elle prévient : « La fédération continue son action pour leur permettre d’accéder aux financements indispensables à l’adaptation des compétences de leurs salariés ». La Fédération regrette toujours que les entreprises de plus de 50 salariés soient « les plus grandes oubliées de la réforme de la formation professionnelle ».

OPCO EP, l'interlocuteur des architectes

Dans un communiqué, l’UNSFA se félicite que l’OPCA Pepss/ Actalians, devenu OPCO des Entreprises de Proximité (EP) « reste l’interlocuteur de toutes les entreprises d’architecture ». « Bien sûr, tout reste à construire dans cet OPCO EP, mais notre statut de profession libérale nous maintient dans une négociation saine, sans hégémonie d’une profession sur l’autre, où l’objectif de formation de haut niveau et d’excellence reste primordial ».

« Maintenant, assuré de la continuité de la formation, il ne nous reste plus qu’à nous mettre au travail dans de bonnes conditions pour que nos représentants puissent assurer le meilleur service aux entreprises d’architecture », déclare Jean-Michel Dresse, architecte et membre du bureau national de l’UNSFA.

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

 

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