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Réemploi : avec « Noah », Upcyclea met en relation l’offre et la demande

Publié le 20 janvier 2023

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Le logiciel MyUpcyclea, qui a pour objectif de favoriser le réemploi et l’économie circulaire dans le bâtiment, s’est doté depuis novembre dernier du module « Noah ». Ce dernier permet de mettre en relation l’offre et la demande en matériaux et produits réemployables. Les explications d’Éric Allodi, cofondateur d’Upcyclea.
Réemploi : avec « Noah », Upcyclea met en relation l’offre et la demande - Batiweb

Depuis 2016, Upcyclea s’est donné pour mission « d’industrialiser l’économie circulaire ». « L’économie circulaire, c’est imiter la nature. Dans la nature, la notion de déchet n’existe pas. Tout est ressource. Et le meilleur moyen d’imiter la nature, c’est de fonctionner en écosystème », explique Éric Allodi, son cofondateur.

« Dans le bâtiment, l’économie circulaire c’est faire en sorte de concevoir des bâtiments comme des banques de matériaux, conçus pour être facilement démontables, et avec des produits caractérisés par ce qu’on appelle des passeports circulaires, qui permettront de les faire réintégrer des écosystèmes de réemploi, pour éviter que ces produits ne deviennent des déchets », poursuit-il.

C’est toute la philosophie du logiciel « myUpcyclea », grâce auquel les acteurs du bâtiment ont accès à près de 10 000 passeports circulaires rentrés par les fabricants - rappelant les FDES de la base INIES. Avec la « signature circulaire », les utilisateurs peuvent également calculer les émissions de CO2, le degré de circularité, ou encore le niveau de toxicité d’un bâtiment, sur la base des matériaux et produits qui le constituent.

Le cofondateur d’Upcyclea précise que 1,5 million de mètres carrés de bâtiments utilisent désormais la plateforme.

Favoriser le réemploi plutôt que l’enfouissement

Depuis novembre dernier, les utilisateurs peuvent également accéder au module « Noah », qui centralise plusieurs centaines de milliers de produits et matériaux proposés par différentes plateformes de réemploi, telles que StockPro, Cycle Up, Articonnex, Mobius, Écomat, ou La Matière. Éric Allodi souligne qu’un métier de « Ressource Manager » commence à émerger dans le secteur de l’économie circulaire, mettant en relation l’offre et la demande en produits et matériaux réemployables.

Les principales plateformes de réemploi partenaires. Source : Upcyclea

Interrogé sur l’entrée en vigueur de la REP pour le bâtiment, Éric Allodi est plutôt mitigé quant à son intérêt. Selon lui, il ne s’agirait pas réellement d’une opportunité puisque la REP ne s’inscrirait ni dans le réemploi, ni dans l’économie circulaire.

« Il y a un paradoxe, puisque la REP ne traite pas d’économie circulaire, elle traite du déchet. Or, avec un déchet, cela veut dire qu’on détruit de la valeur », estime-t-il. « Cela peut créer des opportunités, mais cela peut aussi créer beaucoup de gaspillage de ressources qui vont partir en déchet, donc globalement à l’enfouissement, plutôt que d’être transformés pour réintégrer des cycles de fabrication et d’usage. Cela va encourager ceux qui ne sont pas organisés pour faire du réemploi à se débarrasser plus facilement de leurs ressources », regrette-t-il.

 

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Propos recueillis par Claire Lemonnier
Photo de une : Éric Allodi - Upcyclea

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