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Traitement du bois : des failles réglementaires ?

Publié le 29 septembre 2025
Mis à jour le 29 septembre 2025 à 17h14

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Seules 170 entreprises sont certifiées CTBA+ pour traiter le bois face à la mérule, aux termites ou aux scolytes. La porte ouverte à des abus sur un marché peu encadré.
©Adobe Stock
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Mérule, termite, scolyte… Des traitements bois existent contre ces agents biologiques, pouvant impacter la qualité de la construction. 

François Brinon, dirigeant de la société Protechbois, basée à Quimper (Finistère), nous a exposé ces produits dans notre dossier spécial.

 

Peu de sociétés de traitement bois certifiées CTBA+

 

Problème : les produits ne sont pas forcément appliqués par les entreprises exerçant le traitement préventif et curatif du bois.

Beaucoup n’ont pas la certification CTBA+, de l'Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA), reconnue par les architectes, les marchés publics, les notaires et les agences immobilières.

Or, obtenir cette distinction nécessite une formation, deux ans d’activités après un an de période probatoire et un contrôle de chantiers deux-trois par an. Sans compter les coûts pour la garantie décennale, que François Brinon paye 10 000 euros l’année, pour le préventif et curatif. Si bien que seules 170 entreprises sont certifiées sur les 1 000 citées par le dirigeant de Protechbois.

« Toutes les entreprises qui ne sont pas certifiées peuvent passer les certificats Certibiocide, contre une journée de formation à 500 euros et acheter des produits professionnels associés. Ou ils vont acheter des produits en GSB », déplore ainsi l’expert du traitement du bois. Un métier qui mériterait, selon lui, d’être mieux encadré par les pouvoirs publics, comme celui d’électricien ou de plombier.

« Pour le traitement bois, il n'y a rien. Donc c'est la porte ouverte à tous les abus, notamment financiers », fustige l’intéressé, qui a déjà appelé la Chambre des métiers de Quimper à vérifier les attestations d’assurance, souvent réclamées par le notaire. Mais d’après les réponses obtenues, ces informations ne seraient pas accessibles à cette institution.

 

Propos recueillis par Virginie Kroun

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