À peine rouverte, la plateforme MaPrimeRénov’ déjà en maintenance
Mis à jour le 03 octobre 2025 à 11h38

Rouverte le 30 septembre à 13h, l’interface monprojet.anah.gouv.fr, recevant les demandes d’aides MaPrimeRénov’, s’affiche déjà en maintenance depuis le 2 octobre.
L'Agence nationale de l'habitat (Anah) évoque une panne informatique, après un afflux de « près de 150 000 connexions » en deux heures. Le nombre de dossiers habituel a ainsi décuplé.
Des bugs fréquents lors de changements réglementaires
Des « mesures correctives nécessaires » sont actuellement mises en œuvre, pour « une qualité de service satisfaisante » et répondre « à ce très haut niveau de trafic ». Le service devrait reprendre début de semaine prochaine, espère l’établissement public.
Un groupe Facebook compile, depuis la réouverture du guichet pour les rénovations d’ampleur, des dizaines de plaintes et messages d’erreurs.
Le couac informatique a de quoi réveiller le souvenir du « parcours du combattant », vécu par les demandeurs de l’aide.
En 2023, la Défenseure des droits évoquait des difficultés techniques persistantes dans le traitement des dossiers.
Rares sont les dépôts de dossiers pour les rénovations d’ampleur
En sachant que « quelques centaines de dossiers ont pu être déposés, quand la grande majorité des acteurs ont été dans l'impossibilité d'arriver au bout du parcours de dépôt », mentionne l’Anah.
Les Accompagnateurs Rénov' ayant pu déposer un dossier pour une rénovation d’ampleur pour leurs clients sont rares, confirme Camille Thomas, présidente de ce réseau. Et de préciser que ces pannes informatiques sont assez courantes après des « moments charnières », comme un changement réglementaire.
Le guichet MaPrimeRénov’ pour les rénovations d’ampleur a en effet rouvert sous certaines restrictions. Un quota maximum de 13 000 dossiers a été fixé d’ici fin 2025, pour un financement sur l’année 2026. Le gouvernement a suspendu l’aide durant l'été pour cette catégorie de travaux de rénovation - notamment pour contenir l’envolée des demandes observée depuis fin 2024, mais aussi les fraudes.
D’après une récente enquête menée par la DGCCRF auprès 1 000 professionnels du bâtiment, 34 % d’entre eux auraient commis des manquements graves.